Presentation du Japon

 

Orientation et roulage

 

Dormir et manger
  Conseils de Scout

PRESENTATION DU JAPON

>Le japon est une archipelle montagneuse. Les principales îles sont Hokkaido au nord, Honshu au centre, l'île la plus importante, Shikoku et Kyushu au sud. Enfin, toute une ribambelle d'îles et îlots forment Okinawa et s'égraine au sud, dans l'océan Pacific.. Nous avons parcouru Honshu et Shikoku.

Les japonais sont environ 125 millons. Les principales villes (dépassant alégrement le millon d'habitant) sont Tokyo, la capitale actuelle, Osaka (dont on dit que c'est la cuisine du Japon), et Nagoya. Les autres grandes cités sont entre autres Kyoto, la capitale touristique, Hiroshima ou encore Nagano.

Pour faire simple mais imagé, on peut dire que le japon est une grosse chaine de montagnes inviolées, où poussent dans les vallées les villes, les autoroutes volantes et les lignes de chemin de fer...et le reste c'est des champs de riz. En fait, tout l'espace est occupé et aménagé. Hormis dans les montagnes (sacrées), on ne trouve pas de friche ou de jachère, ni même de pré, juste des rizières. Les côtes sont bétonnées et les ports entourés d'une haute enceinte de béton en prévision des tsunamis. Même les montagnes sont bétonnées pour prévenir les glissements de terrain en cas de tremblement de terre.

Les routes sont chargées en circulation et bordées d'hortencias et de distributeurs de boissons.

Le niveau de vie et sensiblement le même qu'en Europe mais la vie coûte un peu plus cher (voire beaucoup pour certains produits frais). Il n'est pas très facile de retirer de l'argent avec une Master Card (mais c'est possible). Il n'y a pas vraiment de délinquence, et il n'est pas risqué de laisser son vélo. Nous avons souvent laissé les notres avec nos saccoches en pleine ville, seulement accrochés par un cable.

D'ailleurs la police n'est armée que d'un baton lumineux pour faire la circulation....

 

ORIENTATION ET ROULAGE

>Le vélo est un moyen de locomotion très prisé au Japon. On y trouve des millions de bicyclettes. Cependant ce mode de transport est exclusivement urbain. Il est très rare de croiser sur les routes d’autres cyclo-randonneurs ou autres cyclo-touristes. Cela a plusieurs incidences.

#Sécurité
En ville le vélo est autorisé sur les trottoirs. Cela entraîne parfois quelques bouchons et aussi quelques frayeurs car la circulation y est plutôt anarchique (ce qui est plutôt déroutant dans un pays aussi bien organisé que le Japon). Le croisement se fait par la droite ou la gauche comme les dépassements. Globalement cela se passe bien et il n’y a jamais de remontrance de la part des piétons habitués aux vélos.
Cela change radicalement dès que l’on s’aventure sur la chaussée. Les vélos y sont assez mal perçus, car même s’il n’est pas interdit de rouler dans la rue, les automobilistes estiment que notre place est sur le trottoir. Il faut donc souvent s’imposer et prendre quelques risques si on veut pouvoir se déplacer un peu rapidement. De plus remorques et sacoches y sont bien plus à l’aise.

Sur la route le problème est un peu similaire. Le réseau routier japonais est très fréquenté et les routes ne sont pas toujours en très bon états. Il y a beaucoup de camions et d’automobilistes. Ils ne sont pas habitués à voir des vélos et doublent souvent de manière imprudente. Si on se tient très à droite cela se passe bien (de l'autre coté de la ligne continue). Cependant la peur est parfois bien présente sur les petites routes de montagne et dans les nombreux tunnels. Il faut alors savoir se faire tout petit ou alors s’imposer en plein milieu de la route pour être vu et empêcher un dépassement trop hasardeux. Hormis une chute dans un tunnel non éclairé, nous n’avons pas eu d’accident.

Au japon on roule à gauche.....

#Orientation
Un des gros souci lorsqu’on fait du vélo au Japon reste l’orientation. Tout d’abord la plupart des panneaux sont en japonais. Ensuite ils n’indiquent souvent pas la ville la plus proche mais des directions c’est à dire les extrémités de la route : la ville où débute la route et celle où elle finie et ces villes peuvent être situées à plusieurs centaines de kilomètre. Et pourtant comme il y a très peu de numéro de route c’est le seul moyen de se repérer.

Nous avons pu acheter un atlas routier à l’échelle 1/250000. Echelle qui permet d’embrasser tout le pays mais qui manque parfois de détails lorsque les carrefours sont compliqués. Nous nous sommes souvent perdus, car il n’est pas souvent aisé de demander son chemin. Peu de personne parlent anglais. Parfois nos deux mots de japonais suffisaient.

Il faut noter aussi que le réseau routiers japonais n’est pas non plus très dense et que toutes les voies de communication se retrouvent dans les vallées (les montagnes étant sacrées au japon il y a très peu de route franchissant celles-ci). Il faut faire attention à ne pas s’aventurer sur les autoroutes et autres nationales. Il est difficiles de trouver des petites routes "de traverse”, la circulation est partout importante. Le relief permet de s’orienter autant que les cartes.

En ville le problème est là aussi assez similaire. L’urbanisme rationaliste à “l’américaine” (angle droit) est assez déroutant et les édifices étant relativement hauts, il est difficile de repérer des monuments remarquables (comme la tour Eiffel à Paris). De plus les rues n’ont ni numéro ni nom. Seuls les carrefours importants en ont un. Sans une bonne carte précise des agglomérations nippones, retrouver son chemin est souvent très délicat d’autant plus que les villes (souvent plates) ont des superficies autrement plus importantes qu’en Europe (les villes dépassant très souvent le million d’habitants). Le moyen le plus sûr de se retrouver et de s’orienter par rapport aux gares qui définissent des quartiers.

 

DORMIR ET MANGER

>Le Japon est l’un des pays les plus chers du monde. La vie au quotidien n’y est pas très abordable pour des touristes au petit budget. Voici comment nous avons procédé

#manger
La gastronomie nippone est l’une des plus subtile du monde. Sa cuisine est variée et les saveurs originales. Le poisson cru en est souvent l’axe central. Hélas pour nous elle est bien souvent inabordable. D’autant plus que nous devons avaler chaque jour une ration calorifique relativement importante pour pouvoir appuyer sur nos pédales.
Nous avons donc trouvé d’autres moyens.

_D’abord comme nous étions équipé d’un réchaud et de tout le nécessaire pour “cuisiner”, nous avons préparé nos rations de nouilles quotidiennes achetées dans les magasins. Celles-ci alliées à un beignet à la viande et à des fruits en boîte, nous faisaient un repas suffisant
_Nous avons également beaucoup profité des avantages des “CONVINI”, sorte de superettes ouvertes jusqu’à 24h/24 et que l’on trouve vraiment partout. Dans ces magasins, il est possible de manger des repas (bento) réchauffés sur place au micro onde pour environs 600 yen (soit environs 5 euros). Il est possible également, et cela a été notre lot quasi quotidien, d’acheter des nouilles à préparer avec de l’eau chaude disponible dans les magasins, et cela pour environs 200 yens (moins de 2 euros).

_Enfin la dernière solution à laquelle nous avons eu recourt a été d’aller quelques fois dans les petits restaurants, souvent coincés au fond des petites rues, et qui sont reconnaissables aux demi rideaux en devanture. Dans ces petites maisons il est possible de manger des nouilles (souvent au bar) en ration généreuse pour environs 600 yens. Et parfois pour ce prix le repas peut devenir pantagruelique, mais parfois aussi c’est le prix qui peut grossir si l’on a pas su expliquer clairement sa demande. Ces restaurants fontionnent aussi parfois avec des tickets que l’on achète à un distributeur. Dans ces cas là il n’y a pas de surprise au moment de la note.
Heureusement pour nous, la générosité de nos amis japonais, alliée à leur forte envie de nous faire découvrir leur culture nous a permis de savourer quelques coutumes culinaires.... En effet, il est arrivé souvent que l’on nous invite au restaurant ou que l’on nous offre quelques suppléments gastronomiques.
Les fruits et légumes frais sont par contre inabordables. Il faut compter presque 1000 yens (soit 8 euros) pour 2 pêches ou une grappe de raisin. Nous nous sommes donc contentés de fruits en boîte, la nature nippone n’offrant pas de baies et autres figues sauvages à déguster sur le vélo.
Se nourrir au Japon n’est donc pas compliqué. La densité de magasins (convini) fait qu’il n’y a pas besoin d’emporter beaucoup de nourriture sur soi et il est possible de faire ses achats au jour le jour. Et même, si la qualité “Convini”ne rebute pas, il est possible de n’y consacrer qu’un petit budget.

#dormir
Notre démarche pour dormir était la même. Nous sommes partis avec tente, sacs de couchage et matelas auto-gonflants, de quoi être totalement autonome.
Cependant dans un premier temps nous avons cherché à profiter des hébergements disponibles et pas trop onéreux au Japon et en particulier les auberges de jeunesse. Hélas, ce genre de commodité est très prisé et dès notre arrivée sur Tokyo il nous a fallu nous rendre à l’évidence : n’ayant pas de réservation nous n’aurions jamais de chambre. De plus bien que moins chères qu’un hôtel classique, les auberges de jeunesse restent assez onéreuses (20 euros la nuit pour les premiers prix mais cela augmente très vite).
Nous avons donc utilisé nos sacs de couchage dès le début de notre voyage (cf inventaire des nuits japonaises) et ce même à l’intérieur des villes, en nous installant dans les parcs publics ouverts la nuit.
Dès lors nous n’avons plus changé de mode d’hébergement. Le camping payant n’apportant pas d’autre commodité que les sanitaires, nous avons décidé de ne pas en profiter, d’autant plus que le japon dispose de toilettes publiques un peu partout, propres et même très bien entretenues (nettoyées régulièrement par des personnes à la retraite qui arrondissent leurs fins de mois) et dans lesquelles nous avons pu nous laver aisément. De plus ces sanitaires sont toujours pourvus de papier (ce n’est pas un détail négligeable !) et de l’électricité, ce qui nous a permis de faire recharger les batteries de nos appareils électriques.
Ce fonctionnement a vite été rodé. Nous avons donc dormi le plus souvent dans des lieux et parcs publics, ceci n’entraînant semble-t-il aucune gène chez les habitants (venant faire régulièrement et de très bonne heure, du sport dans les parcs) car nous n’avons eu aucune remarque désobligeante et avons plutôt suscité la curiosité. Nous avons ainsi fait pas mal d’économie.
Notre second moyen d’hébergement a été chez l’habitant. Grâce aux contacts trouvés sur internet, nous avons été accueilli dans des familles japonaises mais aussi de manière plus spontanée grâce à des personnes rencontrées dans des bars-restaurants ou bien sur la route... Nous avons beaucoup apprécié de dormir sur les tatamis et futons ceci nous reposant plus (climatisation) et nous permettant de rentrer un peu plus en contact avec le japon et ses habitants.

 

CONSEILS DE SCOUT

>A tokyo, il est possible de dormir au Parc Yoyogi, il reste ouvert la nuit. Juste à coté se trouve l'auberge de jeunesse Yoyogi où il est possible d'acceder à une salle de bain (ofulo) et donc pouvoir prendre une douche et un bain (le savon et le shampooing sont même fournis...).

>Au Japon tout est interdit ou rien n'est autorisé... Cependant il est possible de passer outre certaines intredictions, entre autre le camping, si vous respectez les lieux et les gens. De toute manière si vous demandez l'autorisation elle vous sera surement refusée. Mais les japonais sont tellement respectueux des règles que si vous les transgresser, vous surprendrez et succiterez plutot la curiosité mais ne souleverez pas de réactions hostiles...

>Les nippons sont très serviables et près à vous rendre services. N'hésitez pas à les soliciter et à leur parler de votre voyage, ils seront certainement ravis et se donnerons beaucoup de mal pour vous être utile, même si la langue reste parfois un problème.