En mai 2004, Stéphane et Nicolas sont partis retrouver les joies du cyclocamping dans le midi de la France. L'ami Pierre étant au fin fond de l'asie centrale à Dushambé au tadjikistan, c'est à deux qu'ils sont partis... Une occasion de s'essayer au tandem, superbe engin pourvu de deux roues, deux guidons, deux selles et quatres jambes. L'occasion aussi de tester en conditions réelles le prototype de remorque monoroue "BEE_Z" conçue par Nicolas.

_6 jours de randonnée, _500 kms, ...une boucle sympathique.

 

Partis de Montpellier, beaux comme des éphèbes sur notre commune monture, nous avons rejoint rapidement Palvas -les-flots et le canal qui relie celui du midi au rhône. Et ce fut le début du voyage "cyclocannalityque". Arrivés à bezier, au terme de cette premère journée et au bout de 96 kms, nous allâmes saluer la statue de Riquet, le père fondateur du canal. Puis c'est l'ami jérôme qui nous accueuilla dans son chez lui, pour nous présenter quelques bières bien fraiches.... et avec lesquelles nous fîmes mieux connaissance.

Le lendemain, le canal nous attend. Une journée entière à le longer sur le chemin de hallage. Bien que les guides touristiques expliquent qu'il est possible de le faire en vélo course, nous ne regrettons pas notre tandem vtt et notre remorque mono-roue. Le terrain est bien accidenté par moment : les flaques de boue, les pierres et les herbes folles envahissent le parcourt, mais cela rend la rando moins monotone. Notre convoie fait sensation et nous ne manquons pas de heller les embarcations avec notre klaxon. Au bout de la journée, nous n'avons pas rejoint Carcassone comme prévu. Si sur la carte il semblait n'y avoir que 80 km entre Bezier et et la citadelle, dans la réalité, le serpentement du canal (qui doit suivre les courbe de niveau) rallonge le parcourt. Au bout de 76 km contre le vent nous decidons de bivouaquer à Amps. Carcassonne attendra demain.

Et donc le lendemain, nous passons dans la cité audoise. En chemin nous avons rencontré Bastien en vélo qui souhaite atteindre Toulouse dans la journée (si tu y es arrivé bravo!!). Nous parcourons la citadelle et les remparts avec notre tandem après la sieste quotidienne. Puis nous décidons de quitter le canal et de filer sur la Montagne Noire (dont les diverses sources alimentent en eau le canal). Le tandem sur le plat a ceci d'ingrat, c'est qu'il ne permet pas un seul instant de répis. Etant naturellement plus des grimpeurs c'est avec plaisir que nous retrouvons la cote. Après 90 km, nous plantons la tente ce soir là dans la vallée de la Dure.

Au matin du quatrième jour, c'est une journée de montagne qui nous attend. Un petit col et nous descendons sur Mazamet. Puis nous remontons en direction de quelques lacs de la montagne tarnaise. Et c'est là qu'intervient le drame : dans la cote, alors que nous pédallons sereinement, le pneu arrière explose. Et nous n'avons pas de pneu de rechange. Pas beaucoup de solution si ce n'est de faire du stop pour essayer de trouver un pneu dans un des villages que nous avons traversé. Le stop n'a pas de succés mais après une petite marche, la première personne à laquelle nous nous adressons nous donne, avec le sourire, un pneu pour nous depanner. Pas de marchand de cycle dans le village mais de la gentillesse. Nous pouvons donc atteindre la Salvetat sur Agout et nous installer au bord de cette belle rivière après 75 km.

La journée qui suit est la plus chaude. Partis de l'altitude 0 nous passons aux alentours de 1000 m et nous n'avons plus qu'a nous laisser glisser jusqu'au lac du Salagou. Une petite dégustation de vin à l'arrivée pour nous féliciter des 92 km parcourus et nous savourons un bain dans le lac dont la température est déjà plus qu'agréable. La nuit par contre l'est moins : un concert de grenouille nous tiendra éveillé longtemps.

Déja le dernier jour. Nous n'avons plus que 65 km a parcourir pour retrouver la capitale heraultoise. Nous les pédalons prestement car l'apéro nous attend chez l'ami fabien. Et un public conquis est déjà réuni pour écouter notre petite aventure, qui s'achève maintenant....

Tout s'est bien passé. Il faut ranger le materiel... et c'est la que nous appercevons, sur les flancs du pneu d'occasion, une belle série d'hernies par lequelles la chambre à air ne demande qu'à s'exploser.... nous avons peut être échapper à une belle gamelle! C'est aussi ça l'aventure et c'est ce qui nous poussera à repartir encore.